C'est normal de ne pas être bien : se permettre d'être de mauvaise humeur

T'arrive-t-il de te sentir obligé de faire bonne figure, de travailler à plein régime et de ne jamais te plaindre ? Combien de fois réponds-tu à la question "Comment vas-tu ?" par un "Je vais bien" forcé alors qu'au fond de toi, ce n'est pas le cas ? Je peux te le dire. Les gens me connaissent comme quelqu'un qui sourit beaucoup. J'avais l'habitude de me sentir obligée d'être toujours pleine d'optimisme, mais avec le temps, j'ai réalisé l'importance de me permettre d'éprouver toute la gamme des émotions. Au cours de mon cheminement en santé mentale, j'ai découvert qu'il est normal de reconnaître et d'embrasser tous mes sentiments, et pas seulement les sentiments positifs. Et tu sais quoi ? Je suis plus heureuse maintenant, parce que quand je souris, c'est pour moi, pas pour les autres.

Dans les bons et les mauvais moments :

Pendant très longtemps, je n'ai pas pu me résoudre à pleurer. Il y a eu des moments de joie et de tristesse dans ma vie, mais je réprimais mes larmes. Lors d'une rupture difficile, je m'occupais pour éviter d'affronter mes émotions en face. Paradoxalement, plus je fuyais mes sentiments négatifs, moins je pouvais réellement apprécier les moments positifs. Ce n'est que lorsque je me suis autorisée à faire une pause, à reconnaître ma tristesse et à me donner le temps de la digérer que j'ai enfin commencé à guérir.

C'est ce qui fait de nous des êtres humains :

Se sentir triste, en colère, anxieux ou seul fait naturellement partie de l'expérience humaine. Il est important de nous rappeler que ces émotions surviennent parce que nous nous soucions des autres, parce que nous essayons et parce que nous sommes vivants. En fait, certains contes de fées pour enfants sont assez sages pour enseigner cette leçon. Comme l'a dit un jour Winnie l'ourson, "Quelle chance j'ai d'avoir quelque chose qui rend les adieux si difficiles".

L'approche sans jugement :

Tu as peut-être déjà rencontré l'approche sans jugement de l'observation des émotions à travers des pratiques comme le yoga, la méditation ou des contenus psychologiques sur les médias sociaux. Cependant, même cette approche peut parfois nous pousser à laisser rapidement tomber les émotions lourdes et à nous concentrer uniquement sur la gratitude. S'il est vrai que tout finit par passer, nous ne devrions pas nous précipiter pour lâcher prise trop tôt. Au contraire, nous devrions d'abord honorer nos émotions en les reconnaissant et en les ressentant vraiment. Lorsque la tristesse te submerge, laisse les larmes couler. Lorsque la colère monte, trouve un exutoire sain pour l'exprimer. Et quand le moment est venu, tu peux lâcher prise.

Faire face aux démons :

Il est impossible d'échapper aux émotions complexes qui nous habitent. Mais nous n'avons pas besoin de les affronter seuls. Il faut du courage pour affronter nos démons, mais ce sont nos émotions qui donnent à la vie sa profondeur et son sens. N'oublie pas que tu n'as pas à porter le fardeau tout seul. Partage-le avec des êtres chers en qui tu as confiance. Cherche le soutien d'un bon thérapeute pour traiter les vieilles blessures et créer de nouvelles habitudes émotionnelles saines. À VOS, nos conseillers en santé mentale sont là pour te guider dans les jours les plus sombres.

Et n'oublie pas que c'est normal de ne pas se sentir bien tout le temps, parce que le vrai bonheur vient en embrassant l'intégralité de notre expérience humaine.

Cet article a été rédigé par Barbora Kuta, responsable scientifique chez VOS, instructrice de yoga et de méditation, intervenante en situation de crise et psychologue en devenir.